Vendredi 3 Mars

Méditation sur l’Évangile de Matthieu 5, 20-26

En ce temps de carême, nous sommes fortement invités à revenir vers Dieu. Revenir, c’est se retourner. Ce mot est celui qui désigne aussi la conversion. Il y a donc une dimension du pardon qui sous-tend notre marche vers pâques. N’est-ce pas que Jésus est venu nous réconcilier avec le Père et nous réhabiliter dans la condition première de transparence et de communion avec Dieu ? Oui, c’est la grâce du frère qui nous donne de recouvrer notre condition perdue par la désobéissance au jardin de la Genèse. Et cela n’est pas étonnant que Jésus nous appelle à revenir vers notre frère pour nous réconcilier avec lui avant de manger ensemble la pâques.

La sollicitude de Jésus est qu’il nous est venu en aide alors qu’il n’avait pas commis de péché et, par sa sainteté, nous pécheurs, avons reçu miséricorde de la part de Dieu. De la même manière, nous aussi devons avoir de la sollicitude pour nos frères qui ont des griefs envers nous en allant à leur rencontre pour nous réconcilier. Il s’agit de ne pas enfermer l’autre dans une situation qui le dénature, mais de le libérer. C’est ce que Jésus a fait pour nous. Or souvent, pardonner, n’est pas chose aisée pour nous. Et surtout aller au-devant de celui qui nous veut du mal est pour nous contre nature. Pourtant, c’est le chemin de pâques, le chemin de vie que le Christ a ouvert pour tous ceux qui se réclament de lui. Désormais la sincérité de notre relation d’amour avec Dieu doit passer par la joie de vivre en paix avec les autres d’où le « Va te réconcilier avec ton frère qui a quelque chose contre toi. »

Pardon Seigneur pour toutes les fois que nous avons repousser les occasions de nous réconcilier avec nos frères

Père Benjamin